Atelier 22, l’association de Genouilly près de Vierzon, lance sa saison de rencontres artistiques, visuelles, littéraires, des artistes peintres, sculpteurs, photographes.
Ce sont ces derniers qui inaugurent la première expo de la saison intitulée : A 4 photographie. C’est devenu un rituel à Genouilly que ces dénominations d’expositions en tous genres qui surprennent mais qui ont l’extrême délicatesse de faire réfléchir, d’imprégner le visiteur d’une ambiance si particulière que cet espace, voué on le sait et on l’apprécie d’autant mieux, à celle qui fut à l’origine de cette création d’un lieu où l’on se rencontre, où l’on s’exprime : Roxane Maurer. Du 19 mars au 17 avril, J.P Bambier, le président et son équipe, vont recevoir des artistes photographes connus à l’Atelier 22 puisqu’ils y partagent leur art : Alain Clochard, Daniel Perrin et Jacques PInier.
Alors me direz vous que signifie ce : « A 4 photographie » ? Rien à voir avec le format papier ; simplement l’expression d’une action commune à quatre photographes.Les trois précédemment cités et celle qui plane toujours dans cette maison de l’Atelier 22 : Roxane Maurer. Jacques Pinier : « C’est une aventure à trois avec une amie trop tôt disparue : Roxane. Nous avons travaillé ensemble avec Alain et Daniel sur cette mise en place de l’exposition, sur le choix des photos (6 chacun) avec comme point d’orgue, une recherche de photos dans le travail de Roxane qui nous parlent. Six photos parmi ses clichés et notamment ces passages pour piétons qui sont des signes, des traces, une façon d’y voir, un langage.
Elle focalisait sur des portions et cela nous rejoint dans notre travail commun, fait de petits espaces de résonance qui sont notre façon d’être et de voir ». C’est par exemple et le visiteur sera « béni » par cette ambiance, ces photographies de dessins que fait la glace sur l’eau avec cette transparence (A. Clochard), photographies aussi de vestiges industriels et ménagers avec des couleurs qui « chatouillent » l’œil (J. Pinier), les stigmates de la rouille sur le métal qui « interpellent » (Daniel Perrin).
Tout cela bien évidemment « colle » parfaitement à l’univers de Roxane Maurer sur les traces où ces impressions nostalgiques du temps qui passe. Des séquences où l’œil se pose sur chaque photo en y retenant sa propre histoire faite de passages, d’usure du temps, de formes, de correspondances.
Visiteur, arrête toi dans cet espace qui met en valeur l’art des émotions comme ces artistes le font, lorsqu’au détour d’un chemin, d’une rue ou autre, ils s’arrêtent et, saisis par l’émotion, ils appuient avec leur index sur le déclencheur.
Un vrai bonheur partagé et partageable sans retenue.
Jacques Feuillet