Le DESSIN, AVANT d’être une conscience, c’est le plaisir de dessiner, de tracer, de traverser l’espace
Au commencement il y a le mouvement, il y a le geste.
« Je sens ma main glisser sur le papier »Willem de Kooning
Le dessin ne reproduit pas une forme donnée, il produit une forme où s’exprime le désir de voir naître la chose, de goûter à la joie de cet élan pour devenir soi-même sans s’identifier à rien. La trace fait rêver.
« Tout image part du corps, c’est-à-dire s’en sépare, et y revient »Georges Didi-Huberman
Le corps est un sujet privilégié où se laissent saisir des intensités, des sentiments.
« Le dessin au trait est la traduction la plus directe et la plus pure de l’émotion »Henri Matisse
Le dessin s’arrête avant le narratif. Il donne forme et présence Le dessin comme idée d’apparition.
L’espace se dispose, il se rythme, il s’évide.
« Cheminant dans l’espace, la ligne ronge cependant l’espace prosaïque...elle développe une manière de s’étendre activement dans l’espace. La ligne n’est plus comme la géométrie classique, l’apparition d’un être sur le vide du fond ; elle est, comme dans les géométries modernes, restrictions, ségrégations modulation d’une spatialité préalable. »Maurice Merleau Ponty
Le plaisir esthétique est au centre du travail de Roxane.
Le plaisir qui demande à se poursuivre soi-même, à aller plus loin...
Le dessin a une place importante dans son travail comme achevé dans son inachèvement, comme le mouvement.
Ainsi l’œuvre tend d’elle-même vers plus ou vers autre chose...
« Il faut toujours rechercher le désir de la ligne, le point où elle veut entrer ou mourir »Henri Matisse