« La douleur de l’être humain doit être définie dans la connaissance et pour qu’on parvienne à la connaissance il faut une douleur durable »Beuys
Dans les femmes qui pleurent, Roxane Maurer pose la question de la souffrance.
« Le fait que l’art s’acharne à représenter le sacrifice n’est pas une lubie. C’est une vision fondamentale, une archéologie enquêtant sur la racine de l’hominisation. Cette vision cruelle est en même temps pleine d’optimisme, elle est le seul espoir. Il n’y a pas d’autre moyen de traverser la mort et la tuerie par la représentation »Kristeva
Les femmes sont, comme le disait PICASSO, des machines à souffrir.
« La légende douloureuse de la société humaine se faufile biologiquement a travers l’élément féminin. Le peintre est donc confronter à ce cri de décomposition et d’horreur à cette haine de soi. Il s’agit d’une torture menée sur soi-même. La mort peut se regarder en face, mais il faut du soleil en soi »
La grande pleureuse antique, médiévale, moderne est de tous les temps. Deleuze disait « finalement j’aurais voulu être pleureuse...c’est trop grand pour moi, c’est trop grand pour moi !... »
Dans les femmes qui pleurent, Roxane Maurer aborde la question de la tragédie, cette relation entre le désir et la loi sociale.
Le tragique c’est aussi quand on a aimé : sentiment d’une irrémédiable perte quand on s’est battu pour ce qu’on a désiré. Le summum de l’élévation et la chute soudaine d’une violence inouïe.
La tragédie c’est aussi la maladie : C’EST-à-dire l’absence de chemins.
Picasso disait que la douleur c’était le fond de la vie.
« La souffrance n’est pas la plus humaine des expériences ...on la compare à la pensée non pas au raisonnement calcul qui combine et tranche, mais à l’effraction du sensible dans les signes. N’est-ce pas précisément le passage de la pensée dans la souffrance et l’érotisme, qui fut pressenti de tout temps, par delà la mainmise des religions, comme étant l’essence du sacré. »Dostovieski