L’espace
« L’immensité est, pourrait-on dire, une catégorie philosophique de la rêverie. Sans doute, la rêverie se nourrit de spectacles variés, mais par la sorte d’inclinaison native, elle contemple la grandeur. Et la contemplation de la grandeur détermine une attitude si spéciale, un état d’âme si particulier que la rêverie met le rêveur en dehors du monde prochain, devant un monde qui porte le signe d’un infini. »G. Bachelard
En effet, les impressions d’immensité nous transportent vers un sentiment, une conscience que le grand existe, nous regardons le monde avec le sentiment du dépassement possible de notre être, nous rêvons aux possibilités infinies de développer notre vie.
Bachelard dit que l’immensité est en nous
Elle est attachée à une sorte d’expansion de l’être que la vie refrène, que la prudence refrène, que la prudence arrête. C’est souvent cette immensité intérieure qui donne sa véritable signification au monde qui s’offre à nous.
L’espace est une fonction de la culture
Il n’est pas donné mais est une création. L’espace est constitutif de notre construction psychique, comme le symbole primaire d’une culture.
« La plaine est le sentiment qui nous grandit »Rilke
Tout sentiment qui nous grandit modifie notre situation au monde.
La ville
« A Venise, la mort n’a pas le dernier mot, ce qu’elle nous apprend, c’est l’espérance, le songe, l’art »Jean D’Ormesson
« Créer de l’habitable pourrait devenir la base d’un rêve, le caractère essentiel d’une quête. Culture pour tous évoque pour moi ce rêve à partager en commun et éveille une volonté de se battre contre les forces désintégrantes : « Moi aussi, j’avais un rêve. Nous avons tous notre rêve. Le même rêve universel des pauvres qui cherchent à émerger du chaos, écrivait Louis Calaferte ».
La conscience, c’est le cœur de l’existence
La lucidité s’acquiert. Nous savons souvent trop tard ce que nous aurions dû faire. L’illusion réconforte. La lucidité, il faut la chercher, elle ne se délègue pas, c’est une qualité intellectuelle et morale qui demande du courage.
L’œuvre d’art n’est pas un objet de représentation, elle n’est pas opaque comme la chose, elle est altérité ».
Roxane Maurer in « Culture pour tous » éditions Bérénice.